Qu’est-ce que le cadre de suivi de l’IHP+ ?
Le cadre de suivi de l’IHP+ de 2016 met fortement l'accent sur le rapportage par les pays et sur les changements de comportement en matière d'aide fournie au secteur de la santé. Le cadre du suivi de 2016 prend en considération le cadre de suivi de 2014 de l'IHP+ et le cadre de suivi de 2016 du processus PMCED ; il met l'accent sur huit pratiques d'efficacité de la coopération au développement (EDC) :
- Pratique d'EDC 1. Il existe une forte stratégie nationale de santé unique soutenue par les pouvoirs publics et les partenaires au développement. Ces derniers conviennent des priorités qui figurent dans la stratégie nationale de santé et les stratégies sous-sectorielles qui en découlent, selon un processus de développement inclusif et d’évaluation conjointe, garantissant une réduction des exercices programmatiques spécifiques.
- Pratique d'EDC 2. Les apports de ressources sont inscrits dans le budget national de santé et concordent avec les priorités nationales, avec une prévisibilité du financement des pouvoirs publics et des partenaires au développement.
- Pratique d'EDC 3. Les systèmes de gestion des finances sont harmonisés et alignés ; le renforcement des capacités nécessaire est terminé ou en cours ; les systèmes nationaux sont renforcés et utilisés.
- Pratique d'EDC 4. Les systèmes de passation de marchés et d’approvisionnement sont harmonisés et alignés, les systèmes parallèles sont progressivement abandonnés, les systèmes nationaux renforcés et utilisés en mettant l’accent sur le meilleur rapport qualité/prix. L’appropriation nationale peut comprendre le fait de bénéficier d’un approvisionnement des marchés au niveau mondial.
- Pratique d'EDC 5. Le suivi conjoint des activités et de leurs résultats repose sur une plateforme nationale unique de suivi et de redevabilité ; des procédures conjointes de redevabilité mutuelle sur la coopération efficace pour le développement (EDC) sont en place, telles que les revues annuelles conjointes (RAC) ou les examens du pacte.
- Pratique d'EDC 6. L’assistance technique est planifiée de manière stratégique et prodiguée de façon bien coordonnée ; les occasions d’apprentissage systématique entre pays sont développées et soutenues par les institutions (coopération Sud-Sud et coopération triangulaire).
- Pratique d'EDC 7. La société civile opère dans un environnement qui optimise son engagement et sa contribution au développement du secteur de la santé.
- Pratique d'EDC 8. Le secteur privé opère dans un environnement qui optimise son engagement et sa contribution au développement du secteur de la santé*.
(*) Cette 8e pratique concernant l'engagement du secteur privé a été ajoutée par l'IHP+R en consultation avec IHP+
Ces 8 pratiques seront évaluées selon des indicateurs spécifiques pour les pouvoirs publics et les partenaires au développement. La pratique d'EDC 7 engage également la participation des organisations de la société civile. Et la pratique d'EDC 8 celle du secteur privé.

Pourquoi devriez-vous participer au suivi de l'IHP+?
- Une marque d’adhésion: La participation montrera votre adhésion à la transparence et à la redevabilité pour les résultats, et aidera à suivre les changements importants qui ont lieu aux niveaux mondial et national.
- Un engagement ferme: Aussi bien pour les gouvernements que pour les partenaires au développement, la participation est l'occasion de s’engager systématiquement en faveur des principes de l’appropriation nationale, de l'harmonisation et de l'alignement, de l'inclusion, de la transparence et de la redevabilité, spécifiquement dans le secteur de la santé.
- Le partage des connaissances : Ce suivi constitue une occasion de suivre les progrès, de partager les leçons et les connaissances avec les pairs, et de trouver des solutions à travers un dialogue. Ce partage entre les différentes parties prenantes encourage l'apprentissage mutuel et renforce les partenariats.
- Réaliser le changement: L'expérience montre qu’une base d’éléments de preuve fiable est essentielle pour maintenir l'élan et réaliser des progrès. Une capitalisation régulière aide à identifier les défis et à stimuler les progrès. Certains pays en développement ont déclaré que les indicateurs et les objectifs mondiaux sont un point de référence utile pour la négociation de cadres de redevabilité plus détaillés et pertinents au niveau des pays.

Que signifie la participation au suivi de l'IHP+?
Comment devons-nous contribuer?
Si un pays participe au suivi, le Ministère de la Santé et ses partenaires au développement s’engagent à fournir des données sur un ensemble d'indicateurs de base (ou des alternatives appropriées agréées par IHP+R), le consortium gérant le processus de suivi. Le cadre de suivi comprend huit indicateurs pour les gouvernements et huit pour les partenaires au développement, et un indicateur pour les organisations de la société civile et les acteurs du secteur privé, respectivement.
Quelles sont les étapes clés du processus ?
Les premières étapes se traduiront par des accords à l'échelle locale entre le ministère de la Santé et les partenaires au développement sur leur participation dans cet exercice. Trente-et-un pays ont accepté de participer au cycle de suivi de 2016. IHP+R va entamer le processus de collecte des données au mois d'avril à l'aide d'un l'outil d'analyse quantitative et qualitative. Les participants recevront un soutien grâce à des orientations précises, un centre d'assistance et un expert national. Les pays disposeront de huit semaines pour soumettre leurs données. La figure suivante représente schématiquement les processus et le calendrier.
Figure 1 : Calendrier pour le cycle de suivi 2016 de l’IHP+

Figure 2 : Détail du processus de collecte de données (avril – mai 2016)

Quels sont les produits et comment pouvons-nous les utiliser?
Le cadre de suivi de l’IHP+ en 2016 met fortement l'accent sur l'utilisation des données pour renforcer la redevabilité vis-à-vis des résultats. Les produits de cet exercice seront:
- Un rapport national présentant les constatations et les décisions prises au niveau local.
- Une aide visuelle ou un profil de performance du pays pour chacun des pays participants, notamment sur la performance des pouvoirs publics et des partenaires de développement selon chaque indicateur.
- Un certain nombre de notes de synthèse, accompagnées d'une discussion des constatations, concernant l'expérience acquise et les leçons tirées de cette activité ; l'engagement des organisations de la société civile ; l'engagement du secteur privé ; et les critères d’institutionnalisation et la redevabilité concernant l'efficacité de la coopération au développement au niveau national.
- Un rapport global qui présentera les données factuelles sur la performance et les conclusions sur base d’une analyse des progrès par rapport aux objectifs et aux tendances.
Ces aides visuelles et le rapport sont destinés à servir de nourrir les discussions en cours au sujet de l'efficacité du développement dans le secteur de la santé. Ils peuvent être utilisés dans le cadre des mécanismes de redevabilité mutuelle existants dans le secteur de la santé, tels que les revues annuelles conjointes au niveau national.